Artistes: Denis Taman Bradette, Laura Demers, Violaine Lafortune

Partenaire: L’Écart

Le Labo – studio 277 – 401 Richmond St W
Jeudi 11 mai 2023 à 17h00: causerie – ouverture du studio – travail en cours




Le Labo et L’Écart lancent le projet Cartographie éphémère, un programme de résidences croisées entre Toronto et Rouyn-Noranda, entre l’Ontario et le Québec, entre l’urbain et le rural au printemps 2023.

Une période de travail de recherche et création ‘’en périphérie’’ de nos centres d’artistes respectifs avec au centre, la pratique artistique de Denis Taman Bradette, artiste franco-ontarien. 

Ce programme propose un espace et un temps de partage et de réflexion autour des notions de post-pandémie, la notion de centre et de périphérie, de ruralité et urbanité, de diversités et d’écologies. Nous avons invité Violaine Lafortune de Rouyn-Noranda au Labo et Laura Demers à l’Écart pour poursuivre le dialogue à deux et/ou à trois.Que pourront-ils découvrir et/ou créer ensemble ? 
Nous vous donnons rendez-vous sur nos médias sociaux pour prendre part à leur processus créatif.

Pratiques artistiques des artistes

La pratique artistique de Denis Taman Bradette comprend des formes et des nœuds autobiographiques, archivistiques, sélénologiques, périphériques, pédagogiques et temporels. Il explore et recherche le passé géologique, archaïque, familial, ancestral et social ; des états et des liens écologiques et géographiques reliés aux interstices (qu’il nomme l’Interespace) ; l’Anthropocène (et ses futurs spéculatifs) ; et le Présent comme état incontournable, fragile, nuancé et éphémère. Ses médias incluent la photographie, le texte, l’esthétique relationnelle, les médias-mixtes, l’installation et l’assemblage ancrés dans des formes surréalistes, autobiographiques et mnémotechniques.

La pratique de Laura Demers est variée et inclut images, objets, livres et installations. Particulièrement l’image — soit le dessin, la photographie, l’impression, ou encore divers procédés photographiques alternatifs comme le cyanotype — de manière à ce que traces ou matières naturelles s’y infiltrent. Son travail artistique et curatorial lui permet de se pencher sur des questionnements entourant les écologies urbaines et rurales, l’usage de l’espace et des ressources, le vernaculaire, les savoirs situés et leur transmission, et de s’interroger sur la matérialité changeante de notre environnement. Son expérience incarnée des lieux et des paysages qui l’entourent ou qui habitent sa mémoire est à la source de l’imaginaire qu’elle explore.
Pour la résidence, Laura souhaite s’ouvrir aux possibilités du dialogue et des échos entre le travail de Denis, Violaine, et le sien. 

Violaine Lafortune s’appuie quant à elle sur l’utilisation libre de concepts scientifiques pour explorer le monde qui l’entoure. La géographie, la géologie et la biologie alimentent sa pratique. Elle reprend et détourne les méthodes propres à ces disciplines pour découvrir les phénomènes sous un angle inédit et en révéler la substance poétique. Le dessin se trouve à la base de sa recherche plastique. Elle expérimente son caractère intuitif en atelier et lors de performances publiques. Les gestes liés au dessin informent l’ensemble de son travail qui inclut aussi vidéo, art imprimé et art numérique. À l’interface entre les arts et la science, elle met en lumière des notions de trace, de territoire, de mémoire, d’absence, de vulnérabilité, d’aléatoire et d’imprévu. 

Pendant ce projet de résidence croisée, elle mettra en position de jeu et de découverte autour de la notion de cartographie éphémère. À travers discussions, réflexions et échanges avec Denis Taman Bradette, elle compte mettre les méthodes cartographiques intuitives que j’utilise à l’épreuve, les enrichir et les amener ailleurs. 


Denis Taman Bradette

Artiste queer, exogame et bilingue (français / anglais) basé présentement au Timiskaming, en Territoires algonquins non-cédés, dans le Nord-est ontarien. Il est de l’Abitibi-ontarien, de la quatrième génération colonisatrice en Territoires cris non-cédés, d’une petite ville dans le bassin versant de la rivière Abitibi, avec une longue histoire vécue dans le Sud-ontarien, surtout à Toronto, et aussi à Waterloo, Windsor, Ottawa et proche de la Baie Georgienne. Mon travail-de-jour était en enseignement. Il a vécu souvent aussi au Québec pour les études et pour le travail : à Montréal, Trois-Rivières, Chicoutimi, Whapmagoostui (Poste-de-la-Baleine) et en Outaouais.

https://www.tamanbradette.ca/

Violaine Lafortune

Violaine Lafortune est titulaire d’un certificat en arts plastiques et d’un certificat en création numérique de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, de même que d’un doctorat en géographie physique de l’Université Laval. Son travail a été présenté à plusieurs reprises lors de performances et d’expositions solos et collectives en Abitibi-Témiscamingue, au Québec, en Ontario, en Angleterre et en Suisse. Originaire de la région de Montréal, elle vit et travaille à Rouyn-Noranda, Québec. 

www.violainelafortune.com

Laura Demers

Laura Demers est artiste et commissaire indépendante franco-ontarienne œuvrant à Toronto. Elle détient un BAV de l’Université d’Ottawa (2015) et une Maîtrise en histoire et théorie de l’art de l’Université de Toronto (2017). Son travail artistique a été exposé à Art Mûr, Idea Exchange, Trinity Square Video, au Centre Sagamie, à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen, ainsi que dans des espaces DIY. Elle a entre autres commissarié des expositions à la Galerie du Nouvel-Ontario et The Power Plant, ainsi que des projets événementiels auprès d’organismes tels que Art Spin Hamilton et this town is small. Elle fait partie du conseil administratif de l’Association des groupes en arts visuels francophones (AGAVF), et est cofondatrice de la galerie autogérée the plumb, à Toronto. 

https://laurademers.com/


Nous remercions chaleureusement le Programme d’appui à la francophonie canadienne du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes pour son soutien du programme.

Nous remercions également nos bailleurs de fonds: Conseil des Arts de l’Ontario, Patrimoine Canada et Toronto Art Council ainsi que notre partenaire Charles Street Video