Artistes-réalisateurs: Joseph Akouissone, Zozimo Bulbul, Med Hondo

Animateurs: Patrick Bizindavyi avec la particpation d’Antoine Quiet

Le Labo – studio 277 – 401 Richmond St W
15 février 2023 – 6.30 p.m

Billetterie (5$): https://urlz.fr/kJiO


Le Labo et Cinemawon se rejoignent pour une 3`eme année et organisent le 15 février prochain à Toronto une soirée dédiée au cinéma afro-déscendant des années 70. Au programme, la projection de trois courts-métrages de réalisateurs noirs de plusieurs continents dont le fils du réalisateur Joseph Akouissone, Antoine Quiet et notre partenaire Wally Fall sont à l’origine de cette programmation inédite.

Trois courts-documentaires engagés qui présentent, de façon assez représentative, la production artistique des artistes noires de l’époque et qui soulèvent des thématiques différentes : l’esclavage, la mémoire, le passé, la question de l’identité raciale, la solitude, le quotidien…

Loin d’être une programmation uniquement afro-descendante, il s’agit d’une programmation sur la lutte afin de mettre en lumière les sujets militants du cinéma!

Vous découvrirez:

Josepha (de Joseph Akouissone, 1975)

  • Genre: Documentaire
  • Durée: 12min30
  • Pays de production: France, République Centre Africaine

Un court métrage couleur en 16 mm sur la condition de la femme de couleur en milieu européen. Ici, la célèbre esthéticienne et coiffeuse noire de Paris, Josepha. Josepha parle de son métier, de ses problèmes, explique l’action qu’elle mène au niveau de l’esthétique pour désaliéner ses clientes de couleur, trop souvent tentées de refuser leur négritude et d’imiter les européennes.

L’âme dans l’œil (de Zozimo Bulbul, 1973)

  • Genre: Experimental – performatif
  • Durée: 11min
  • Pays de production: Brésil

Oeuvre inaugurale du cinéma afro-brésilien qui utilise le corps comme un lieu de mémoire pour raconter la traite et de l’esclavage des Noirs jusqu’à leur libération. 

Mes Voisins (de Med Hondo, 1973)

  • Genre: Documentaire
  • Durée: 37min
  • Pays de production: Mauritanie, France

Des travailleurs africains expatriés parlent de la vie quotidienne et du racisme sur les marchés du travail et du logement à Paris dans les années 1970. Ce court métrage révèle les possibilités pour le cinéma de parler de l’état postcolonial du monde.


Joseph Akouissone

Joseph AKOUISSONNE est né en 1943 à Bangassou. Il accomplit normalement sa scolarité primaire et secondaire au lycée Technique de Bangui. En 1965, il part en France pour préparer son BTS de mécanique et une formation d’ingénieur. Il n’ira pas jusqu’au bout de cette vie, car il se passionne pour l’ethnologie dans son approche cinématographique. Les films de Joseph AKOUISSONNE traduisent véritablement le souci de porter à l’écran des sujets liés à sa condition d’Africain et prouvent combien sa vie n’a pas entraîné un effacement de son identité culturelle au profit de l’Europe mais a provoqué, au contraire, une sensibilité accrue à sa culture d’origine.

Zozimo Bulbul

Zózimo Bulbul était un acteur, cinéaste et activiste brésilien. Bulbul était un éminent défenseur de la culture afro-brésilienne au sein du cinéma brésilien et de la société en général. Bulbul a cofondé et organisé l’Encontro de Cinema Negro Brasil, África & Américas, qui présente des films mettant en vedette des acteurs, des réalisateurs et des thèmes africains et afro-brésiliens.
Source: Wikipedia

Med Hondo

Federico Rossin ( Historien du cinéma, programmateur indépendant ) écrit à propos de Med Hondo qu’il était un cinéaste et un homme paradoxal : lié par sa foi politique et son histoire de militant au Parti Communiste Français (le plus doctrinaire et orthodoxe d’Occident), mais en même temps artiste très expérimental dans sa recherche cinématographique, on pourrait dire un Maïakovski franco-mauritanien. Ses films sont des objets sauvages, inclassables, libres : mélanger du cinéma direct, du ciné-tract, du vidéoclip musical, de l’animation agitprop, voilà de quoi est fait « Mes voisins ». Son cinéma est une fresque sur les causes de l’immigration et sur la situation des immigrés, sous la forme explosive d’un mélange de documents captés sur le vif et de saynètes, de chansons, de dessins animés. Un ciné-cri.


Ce programme est soutenu par notre fid`èle partenaire international Cinemawon, organisme de diffusion alternative qui a pour vocation de faire découvrir un cinéma peu présent sur nos écrans, un cinéma issu de territoires parfois éloignés mais que l’Histoire et les cultures rapprochent : le cinéma afrodescendant.


Ce programme est financé par nos bailleurs de fonds: Conseil des Arts de l’Ontario, Patrimoine Canada et Toronto Art Council.

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