1- Est-ce que l’art a un genre?

J’aime penser que l’art est fluide et se transforme au gré des artistes.

2- Quels sont vos défis en tant qu’artiste, femme et francophone ?

Lorsqu’il y a un ralenti au niveau du travail, je me remets parfois en question… Suis-je à ma place ? Ai-je du talent ?… Travailler seule est difficile par moment, j’aimerais être entourée davantage. Comme actrice à Toronto, il y a peu de travail à la caméra en français et je dois constamment travailler mon accent en anglais. Je crois fermement qu’il y a une niche bilingue à exploiter et mon côté scénariste/réalisatrice en est ravi. J’adore être une femme en 2021 ! J’ai le sentiment qu’on a le vent dans les voiles.

3- La résilience en temps de Covid-19, cela ressemble à quoi pour vous ?

J’ai arrêté d’écouter les nouvelles, j’ai passé moins de temps sur les réseaux sociaux, je me suis concentré sur les gens qui me sont chers et sur moi-même. J’ai appris à savourer les moments d’oisivetés. J’ai suivi le flot de cette période bizarre, non pas le flot imposé par la société ou le gouvernement, mais le mien. J’ai suivi un cours ludique et il m’a inspiré l’écriture d’une série télé. Du confort de ma garde-robe, j’ai enregistré des méditations guidées et des livres audio. Je me suis amusé à essayer de nouvelles choses. Dernièrement je me suis mise à filmer et à photographier la nature, ça fait du bien être en nature !

4- Si vous aviez une seule question à poser à une créatrice ce serait laquelle ?

Veux-tu être mon mentor ? 😉


Propos recueillis par Cynthia-Laure Etom