Mercredi 26 mars | 19h

Pix Film Gallery | 1411 Dufferin Street Unit C, Toronto

Avec Anne-Marie Bouchard


En ce début de printemps, Le Labo et Pix Film s’associent pour la sortie de résidence de Anne-Marie Bouchard, actuellement à Pix Film Gallery.

Cinéaste expérimentale, sa démarche axée sur le processus l’amène à se renouveler constamment, que ce soit en développant ses films à la main, en grattant directement sur la pellicule ou encore en explorant des technologies numériques. Elle est une chercheuse d’images, une découvreuse de sons, une exploratrice du cinéma et des arts médiatiques, à sa façon intime, artisanale et écosensible. Elle explore l’éphémère, le fragile, le geste, la disparition. Son cinéma est un art de perceptions, d’impressions et d’évocations : de poésie. 

Elle est venue travailler à PIX FILM pour se perfectionner dans le tirage optique et d’autres outils analogiques, pour se ressourcer et réfléchir à sa pratique, par la rencontre et l’échange avec la vie culturelle à Toronto.  Elle y a travaillé sur Sillages, un film sur le rapport à l’eau et au fleuve St-Laurent.


Nous nous retrouverons autour d’une projection et d’une conversation sur son travail en cours Sillages – Wake.

Film sur l’eau et la lumière, tourné en 16mm noir et blanc, développé en renversement positif avec des techniques artisanales à base de plantes, puis teinté à l’aide de végétaux. Le matériel est retravaillé à la tireuse optique ensuite sur pellicule couleur. Ces procédés utilisent de grandes quantités d’eau, et la lumière, pour faire apparaître les images. Cette eau salie retourne éventuellement à la nature, et impacte la vie aquatique et la flore. Les quantités rejetées par la photographie artisanale est négligeable au regard de ce que les industries rejettent, mais me préoccupe quand même. Je m’inquiète de ce que je laisse dans mon sillage, mais l’attrait de la lumière et des traces qu’elle fait apparaître sur la pellicule est plus fort que ma culpabilité.


🎥 Au programme

R_pour ne pas céder d’un pouce (8 minutes, numérique et 16mm, son, 2014 -> Digital)
Documentaire expérimental, tourné en 16mm et numérique, sur le thème de la résistance. La réalisatrice a demandé à des enfants ce que résister signifie pour eux. Par l’image, elle explore des facettes de la résistance: physique, politique, artistique, à l’aide de pixillation et d’interventions directes sur pellicule.

Jeux de lumières/Light Plays (8 minutes, matériel trouvé 16mm, son, 2017-> Digital)
Film d’images trouvées, récupérées de films 16 mm éducatifs des années 30 à 60. Des interventions aux points quantiques, des dessins directs sur pellicule ainsi que de l’animation 2d sont utilisés, pour parler du son et de la lumière.

Le long cri du train qui passe se glisse au coeur des spectres et tout explose en silence (11 minutes, 16mm, son, 2020 ->Digital)
Film construit autour d’une prise sonore d’un train qui freine, en traversant la ville de Winnipeg. Tourné en 16mm, animé avec des interventions directes sur pellicule, le film explore la relation entre l’espace urbain et les personnes qui le traversent, à la recherche d’un espace de silence, d’un temps d’arrêt ou d’un contact interpersonnel.

La dissolution du paysage (24 minutes, 16mm/35mm, son, 2024 -> Digital)
Film poème sur la disparition d’un lieu et l’effritement de la mémoire. Interventions chimiques, dessins et gravures sur pellicule sont les personnages principaux, oniriques et surréels.



📍 Rendez-vous le mercredi 26 mars à Pix Film Gallery