Presenté par Groupe Intervention Vidéo (GIV) en collaboration avec Le Labo, centre d’arts médiatiques francophone de Toronto :
Traces, souvenirs et autres mémoires hantées
Date : jeudi 7 mars 2019 à 18h30
Lieu : 401 rue Richmond Ouest, Studio 277, Toronto ON M5V 3A8
Contact : 647-352-4411 – info@lelabo.ca
Entrée libre – Réservez votre place sur Eventbrite
Commissaire: Annaëlle Winand (présente à la projection)
Programme :
Traces, souvenirs et autres mémoires se manifestent sous des formes éclatées, poétiques et reconstitutées. À travers leur oeuvre, les vidéastes de ce programme invoquent différentes mémoires : des corps et des espaces, à la mémoire filmique partagée de célébrations fanatiques, en passant par les réminiscences hantées de proches, d’absents, d’oubliés.
Films présentés :
Pièces, Anne Golden
Québec, 2017, 01:29, sans dialogue
Un déluge d’images issues de films d’horreur et de science-fiction.
Ultra, Carol-Ann Belzil Normand
Canada, 2017, 02:12, sans dialogue
Ultra est un film psychédélique sur le disfonctionnement entre le mobilier et le corps féminin. Par une série de fond coloré et animé, un changement esthétique et conceptuel opère entre le mobilier et le corps.
Le Temps perdu, Zohar Kfir
USA, 2017, 06:15, English
Le Temps perdu met en oeuvre l’archive d’un film trouvé, puisant dans l’histoire de la création avec le réemploi comme méthode de compilation de films provenant de matériel qui n’a pas été tourné par la réalisatrice; ce procédé est décrit par Harun Farocki comme :«il ne faut pas chercher des nouvelles images, comme si elles étaient encore invisibles, mais il faut travailler celles qui existent déjà d’une telle manière qu’elles apparaissent nouvelles».
Chacarita, Guillermina Buzio
Canada, 2016, 3:00, sans dialogue
Après 28 ans, je reviens pour les cendres de ma mère.
To the Nightingales, Kandis Friesen,
Canada, 2017, 10:54, sans dialogue, texte en français
To The Nightingalesest un collage filmique, une poétique audiovisuelle qui émerge d’un espace rythmique antérieur. Passant au crible des pellicules trouvées d’un ancien film coloré à la main, la vidéo transporte le spectateur dans un autre royaume, absorbé dans l’obscurité et lavé dans la lumière. Les sons superposés et les images texturées deviennent une sorte de rumination désinvolte sur les matériaux de l’artiste, sur la naissance et la mort, sur l’attention, la construction et la tension – une liste abstraite de ces choses que l’on ne peut obtenir.
Marie, Eu te vejo (Marie je te vois), Carol Fernandes
Brésil, 2017, 03:37, Portugais, sous-titres en français
Marie, je te vois est le premier court-métrage d’une série de portraits qui traitent de visibilité, d’identité de genre et de sexualité. Ce premier épisode suit Marie qui se prépare pour sortir à São Paulo, Brésil, et parle de sa propre identité de queer femme.
Win-nip-egg, Lamathilde
Québec, 2015, 04:12, français
Quand un état fantômise une population, une autre réalité. Quand l’histoire défigure le visage d’une vérité. Quand mon histoire rencontre une autre histoire. Quand des femmes disparaissent sans laisser de traces. Quand blanche et privilégiée j’assiste à une répétition d’histoires. Quand la violence faite aux corps des femmes égale la violence de l’utilisation des mots. Des corps de ceux qu’on ne veut pas voir ni entendre. Depuis ma fenêtre de studio, je regarde et ma vie croise la leur.
La boutique des souvenirs, Élaine Frigon
Québec, 2018, 01:30, sans dialogue
Une succession de garde-robes se vident de leurs contenus, dévoilant le passé d’une dame âgée. Les souvenirs s’étalent tel une tapisserie de réminiscences.
Pêcher sous les jupes avec des petits morceaux de plâtre, Marie Dauverné
Canada, 2018, 13:05, français
C’est une histoire encore très largement inconnue et qu’on n’a pas montrée à la télévision : une mauvaise graine qui ne veut pas mettre de robe pour aller à l’école ou à l’église ; un aventurier aux prises avec le destin et trafiquant avec le sauvage ; la mort, en musique. Il y a plus grave : la disparition de l’édifice africain, qui entraînerait une dislocation de nos plaisirs. Une scène de drame s’en suit, mais qu’importe : la jeunesse est là, qui attend le prochain printemps.
Biographies des artistes
Anne Golden
Anne Golden est commissaire indépendante et écrivaine. Golden a participé à de nombreuses présentations sur les pratiques de conservation, la distribution indépendante et, plus récemment, les films d’horreur. Golden est directrice artistique du Groupe Intervention Vidéo (GIV). Elle enseigne au département de Media Arts de John Abbott College.
Carol-Ann Belzil-Normand
Carol-Ann Belzil-Normand vit et travaille à Québec. Elle détient une maîtrise en arts visuels ayant pour sujet la posture éthique et esthétique du frivole dans sa création. Lors de sa maîtrise, elle a été sélectionnée pour faire une résidence à La Bande Vidéo avec la contribution du Fonds Fondation-René-Richard de l’École d’art de l’Université Laval. De plus, elle est récipiendaire de deux bourses du programme Première Ovation de la Ville de Québec. Parallèlement, elle collabore à de nombreux événements multidisciplinaires alliant le son, la vidéo et la performance.
Zohar Kfir
Artiste en arts médiatiques basée à New York, Zohar Kfir travaille avec la vidéo expérimentale, l’art interactif et l’installation. Elle est diplômée d’une Maîtrise du Programme en Télécommunications Interactives de l’Université de New York ainsi que d’une Maîtrise d’Arts (MFA) du programme de Studio Arts de l’Université Concordia à Montréal. Sa pratique artistique déploie une technique de narration non-linéaire pour couvrir un large champ de sujets, allant de travaux expérimentaux plutôt méditatifs à des interventions documentaires, combinant l’interactivité à des techniques cinématographiques traditionnelles.
Guillermina Buzio
Artiste basée à Toronto, Guillermina détient un BFA de l’Université Nationale des Beaux-Arts P. Pueyrredón (Argentine), un Baccalauréat en Arts Médiatiques de l’Institut d’Art et Design Emily Carr et un MFA de l’Université OCAD. En tant qu’artiste visuelle, elle a travaillé avec différents médias, dont l’installation vidéo et la performance. Son travail, qui se concentre sur les droits humains et l’identité des femmes, a été montré au niveaux national et international dans divers lieux tels que les galeries A Space et Xspace ainsi que le Festival Images de Toronto, le Centro Cultural Recoleta et le Museo de Arte Moderno de Buenos Aires et Bogotà. Durant les dernières années, Guillermina a fait de la programmation dans plusieurs galeries et festivals.
Kandis Friesen
Le travail de Kandis Friesen est ancré dans le langage de la diaspora, les traductions dispersées, et les formes désintégrées d’archives. Puisant dans les géographies mennonite russe, ukrainienne et ex-soviétique, ses compositions interdisciplinaires se construisent à partir d’incarnations architecturales, matérielles et spectrales de l’exil, amplifiant à la fois de petites et innombrables histoires.
Carol Fernandes
Née au Brésil, la réalisatrice Carol Fernandes travaille sur des projets variés; des courts métrages aux ouvrages commerciaux, en passant par les vidéoclips. Dans son œuvre, Fernandes explore et remet en question le concept de la mémoire et son lien avec le temps et l’espace. En recréant ses propres souvenirs, elle joue avec la ligne ténue qui s’immisce entre les véritables souvenirs et les interprétations de la réalité.
Lamathilde
Lamathilde est une artiste en vidéo-performance-son franco-canadienne, qui vit et travaille à Montréal. Après des études en cinéma et une maîtrise en linguistique, Lamathilde retourne à ses premières amours: l’image et le son. Son travail porte sur l’identité à travers le genre et la sexualité. Il a été présenté dans plusieurs festivals et galeries, entre autres au FIFA (Montréal), Pink Screens (Bruxelles), Festival des films gais et lesbiens (Paris), London Lesbian & Gay Film Festival, Mix Festival (New York). Lamathilde fait aussi partie du collectif de performance WWKA (women with kitchen appliances), depuis 2004.
Élaine Frigon
Elaine Frigon partage son temps entre Montréal et les Laurentides. Elle explore les paramètres qui définissent notre identité depuis plus de 25 ans. Son travail se décline sous forme de vidéos, d’installations in situ et de photographies. En 1984, après un baccalauréat en Architecture, elle poursuit des études en Arts plastiques à l’UQAM et en Californie, à UC-Davis et au San Francisco Art Institute. Elle devient coordonnatrice du centre d’artistes La Centrale au début des années 90. Elle enseigne actuellement les arts visuels et médiatiques au niveau post-secondaire. Ses vidéos ont été présentées dans de nombreux festivals et colloques au Canada, en Europe ainsi qu’en Amérique du sud,notamment aux Rencontres internationales des Instants Vidéo de Marseille, au MUFF, au FIFA et au ZEBRA Poetry Film Festival de Berlin.
Marie Dauverné
Animal alpin transnational adapté au milieu québécois, je bricole des petits récits vidéographiques à saveur autofictive. Mash-up de relations familiales, de folklore alpin, d’histoire « officielle » et des derniers potins de la voisine, mes histoires tentent de déboulonner des stéréotypes pétris de racisme, de (néo)colonialisme, d’homo-trans-phobie. Amatrice d’archives en ligne, de petits dessins à la main et de roller derby, mes vidéos ont été présentées dans des festivals locaux et internationaux dans les Amériques et en Europe.
Date : jeudi 7 mars 2019 à 18h30
Lieu : 401 rue Richmond Ouest, Studio 277, Toronto ON M5V 3A8
Numéro de contact : 647-352-4411