« Artaud: un portrait en décomposition » était au départ une adaptation théatrale de la poésie et des lettres du poéte, acteur, surréaliste et fou Antonin Artaud. Ce premier travail a été réalisé au Labo grâce à une subvention du Conseil des Arts de l’Ontario, dans le programme « Jets de Théâtre ». Les écrits et idées d’Artaud défiaient souvent les théories et les pratiques de la performance et interpretation et ma recherche a été menée dans cet esprit.
Dans le cadre de cette résidence, j’aimerais me concentrer dans l’experimentation de la voix, du corps et du texte en y intégrant la musique et les technologies d’enregistrement (plus particulièrement les pédales de looping, amplification et sampling) à la performance en direct. Je veux explorer toutes les possibilités du corps humain pour produire des sons.
Et la question la plus importante: une fois que la palette créative de ce corps a atteint tout son potentiel en termes de son qu’elle peut produire, comment pouvons-nous utiliser ces découvertes dans les textes poétiques d’Artaud? Comment cette voix, amplifiée par le biais des nouvelles technologies, et ce corps peuvent ils conduire le texte? ou, pour le dire autrement, comment le performeur peut éviter d’imposer une interprétation psychologique du texte pour plutôt devenir une ‘chambre de résonnance » par laquelle le texte peut être transmis à l’auditoire?